L’essentiel
- Me Alexander Dieng dénonce une procédure “illégale et arbitraire” de la Fécafoot envers Justin Tagouh, ex-dirigeant démissionnaire.
- L’avocat pointe des violations flagrantes du droit disciplinaire sportif international, et évoque un potentiel abus de droit.
- Il appelle à ne pas transformer le football camerounais en champ de bataille politique, et à respecter les règles du jeu.
Une procédure jugée abusive et non conforme aux textes
Maître Alexander K. Dieng, avocat international reconnu, accrédité dans plus d’une dizaine de juridictions à travers le monde, est formel : la convocation de Justin Tagouh par la Fécafoot relève d’un abus de procédure. D’après lui, « M. Tagouh ayant démissionné depuis le 26 mai 2025 et n’étant plus détenteur d’une licence valide, la Fécafoot n’a aucun fondement légal pour le convoquer à une audition ».
L’article 52 des Statuts de la FIFA ainsi que l’article 2 du Code d’éthique de la CAF stipulent qu’une fédération ne peut convoquer qu’un membre affilié au moment des faits ou de la procédure. Ce qui ne semble pas être le cas ici. De plus, aucune preuve n’a été apportée par l’instance pour démontrer une quelconque relation contractuelle encore en vigueur entre M. Tagouh et la fédération.
Un droit à la défense ignoré
Plus grave encore, Me Dieng indique que la Fécafoot n’a pas respecté le droit fondamental à une défense équitable. Malgré une notification formelle d’indisponibilité jusqu’en janvier 2026, l’instance a maintenu l’audition, sans exposer d’urgence particulière ni proposer d’alternative. « C’est une violation manifeste du principe de l’équité procédurale », déclare l’avocat.
La procédure souffre aussi de plusieurs irrégularités, notamment une convocation floue accusant M. Tagouh de “réunions clandestines” sans éléments concrets ni documentation précise. En outre, le recours à la visioconférence n’a fait l’objet d’aucun consentement, ce qui contrevient aux règles de transparence édictées par la FIFA.
Une dérive préoccupante
Maître Dieng conclut en mettant en garde contre les conséquences d’une telle gestion autoritaire : « La Fécafoot pourrait faire face à des recours devant les juridictions sportives internationales, mais aussi à des sanctions individuelles contre ses membres ».
Et de marteler : « Le sport ne doit jamais être utilisé comme un instrument politique. Le droit existe pour prévenir les abus. Et dans ce cas, il est clairement du côté de M. Tagouh ».
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