Figure emblématique du football camerounais, il a remporté deux CAN (1984, 1988) et disputé deux Coupes du monde avec la sélection.
L’émotion est vive au sein du football camerounais. La Fecafoot prendra en charge les frais liés à ses obsèques, sur instruction de Samuel Eto
Un monument s’en va
Le Cameroun perd l’un de ses plus illustres ambassadeurs du football. Emmanuel Kundé, ancien défenseur central au palmarès impressionnant, est mort ce vendredi 16 mai à Yaoundé, des suites d’un arrêt cardiaque. Il avait 68 ans. Longtemps pilier du Canon de Yaoundé avec qui il a remporté six championnats nationaux et cinq Coupes du Cameroun, Kundé s’était aussi illustré brièvement en France, à Reims et Laval.
Mais c’est surtout sous le maillot vert des Lions Indomptables qu’il a marqué les esprits : 127 sélections, deux Coupes d’Afrique des nations remportées (1984 et 1988), et deux participations à la Coupe du monde, dont celle de 1990, marquée par un parcours historique jusqu’en quarts de finale.
🟢 Hommages et souvenirs d’un grand capitaine
L’annonce de son décès a bouleversé le monde du sport camerounais. Emmanuel Mabouang-Kessak, ex-international et conseiller de Samuel Eto’o à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a été l’un des premiers informés. « J’ai été prévenu par le coup de fil de madame Kundé », confie-t-il. Sur instruction du président Eto’o, il s’est rendu au domicile du défunt et a organisé le transfert de la dépouille à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, aux frais de la Fecafoot.
Mabouang-Kessak évoque avec émotion celui qu’il appelait son frère : « Nous partagions la même chambre en sélection. Kundé, c’était un homme de paix, toujours calme. Il sera inoubliable dans nos cœurs. »
Même ton du côté de Jean-Claude Pagal, autre ancien défenseur des Lions : « Très posé, très effacé, un exemple à suivre. Un grand monsieur d’une intelligence incroyable, avec un coup de pied phénoménal. »
Kundé était reconnu pour sa maîtrise des coups de pied arrêtés. Il reste, dans la mémoire collective, l’auteur du pénalty victorieux face au Nigeria en finale de la CAN 1988.
⚫ Une génération dorée orpheline
Avec sa disparition, c’est tout un pan de la glorieuse époque du football camerounais des années 1980-1990 qui s’éteint. Une génération dorée dont il était l’un des leaders techniques et moraux. Son héritage, immense, continuera d’inspirer les jeunes footballeurs du continent.
Et maintenant ? Un hommage national sera-t-il rendu à ce géant du football africain ? Le Cameroun, qui peine parfois à célébrer ses gloires disparues, saura-t-il cette fois faire honneur à son « grand capitaine » ?
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