L’essentiel
- Yann Sommer a encaissé 5 buts face au PSG en finale de Ligue des champions, une prestation passée sous silence.
- Si André Onana avait été à sa place, les critiques auraient été violentes, notamment au Cameroun où il reste souvent mal jugé.
- Ce double standard met en lumière les biais autour de la perception des performances des gardiens africains.
Retour sur une finale déséquilibrée
En 2023, André Onana brillait avec l’Inter Milan et atteignait la finale de la Ligue des champions face à une machine bien huilée : Manchester City. Malgré la défaite (1-0), le portier camerounais avait livré une prestation héroïque, tenant son équipe à flot contre les assauts répétés de Bernardo Silva, Haaland ou encore Kevin De Bruyne.
Un an plus tard, rebelote pour l’Inter. Cette fois, c’est le PSG de Luis Enrique qui se présente, avec un effectif à la puissance offensive redoutable. Résultat sans appel : 5-0 pour Paris. Dans les cages, Yann Sommer. Et pourtant, pas de vague, pas de critiques disproportionnées. Le Suisse n’a pu repousser que 3 frappes sur 8 cadrées. Une prestation bien en-deçà de ce qu’il avait proposé face au Barça en demi-finale, où il avait été décisif contre Lamine Yamal et Ferran Torres.
Onana, cible systématique ?
Et si c’était André Onana à la place de Sommer ? La question fait frémir les réseaux camerounais. « Si c’est Onana, on l’appelle Encaissonov ou Kassongo. Sommer, lui, on dit juste qu’il a souffert face à une équipe plus forte », commente un internaute sur X.
Le parallèle entre les deux gardiens est saisissant. Onana est régulièrement critiqué au Cameroun, souvent avec une virulence peu justifiée. Pourtant, son parcours parle pour lui : finaliste de Ligue des champions, titulaire à Manchester United, et l’un des rares Africains à évoluer à un tel niveau dans les buts.
Un gardien ne joue pas seul
Le football reste un sport collectif. Un gardien, aussi talentueux soit-il, ne peut briller sans une défense compacte. Comme le rappelle l’article, « même le meilleur gardien du monde ne pourra rien si sa défense est désorganisée ».
Dans ce sens, Sommer a été exposé comme Onana l’a souvent été, que ce soit avec les Lions Indomptables ou en club. Mais seul le Camerounais semble devoir répondre sans cesse aux critiques les plus dures.
Et si on jugeait enfin les performances sans filtre ?
Le traitement médiatique des gardiens africains, et d’Onana en particulier, soulève un débat plus large. Le temps est venu d’analyser les prestations avec équité, sans biais ni préjugés. Car, au fond, que ce soit Sommer ou Onana, ils méritent la même rigueur… et le même respect.
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